
La lumière qui filtre à travers les rideaux finit par me réveiller. Je cligne des yeux face aux couleurs aveuglantes et tente de remettre mes idées en place, ce qui n'est pas chose simple. J'ai la tête qui est sûrement passer sous les roues d'un bus. Je tente de garder l'esprit calme pour me souvenir de la soirée d'hier où j'ai une fois de plus trop bu. Quelle connerie ais je bien pu faire encore ? Qu'elle quelle soit elle attendra que j'ai pris mon petit déjeuner, et sur cette conclusion positive je m'étire de tout mon long. Alors que je tends mes bras le plus loin possible, l'un d'eux rentre en contact avec un corps étranger et mes yeux s'ouvre de stupeur.
D'un coup je soulève le drap pour me découvrir en tenue d'Eve, ça y est mon réveil en douceur est terminé, maintenant place à la panique. Je n'ose même pas me retourner vers la personne présente dans le lit et tente de m'habiller le plus discrètement possible tout en poussant des jurons à mon propre égard. Quelle conne vraiment . D'autant plus que je n'ai aucun souvenir.
- Tu comptais t'échapper en douce ? mes yeux s'agrandissent à l'entente de cette voix familière
- Ahh ! Je me retourne et sous la panique tombe du lit sur lequel j'étais assise.
Le rire rauque de Maël résonne dans l'antre et je met un certain temps avant de comprendre la situation. Je l'observe allongé sur le lit la tête relevé, reposant sur sa main. Ses cheveux en pétard et ses yeux à peine ouvert, il m'observe d'un air goguenard. Doucement mes yeux continuent leurs inspections et je découvre son torse nu découvert, ses abdos en partie voilé par les draps dans lesquels je me trouvais tantôt. J'ais couché avec Maël. J'ais fais l'amour avec l'un de mes meilleurs amis et je n'en est pratiquement aucun souvenir.
Doucement il rampe sur le lit pour s'approcher de moi et me tend la main, histoire que je me relève. Ce que je fais dans un état second. Bizarrement la proximité qui ne me gênait pas avec Maël devient aujourd'hui une règle d'art et j'en viens à compter les centimètre qui nous séparent comme une bouée de sauvetage.
- Euh... Je... Je comptais aller chercher le petit déjeuner. Bafouillais je comme pour me trouver une excuse.
- Oh, on a qu'à appeler le room service. Dit il en souriant
Et son sourire me glace le c½ur. Maël est heureux, quelle conne je suis. Comment ais je pu lui faire ça ? Il est heureux, heureux putain de merde. Et si je suis la cause de ce bonheur, c'est également moi qui risque de le briser en quelques secondes. Quel monstre suis je pour lui laminer c½ur ? J'ai toujours su que Maël était plus ou moins attiré par moi, et j'en aivais abusé pour rendre Tom jaloux. Je ne me croyais pas assez infect pour aller jusque là. Il faut croire que l'alcool ne fait pas de moi un ange.
Fuir, une fois de plus. Je ne pouvais rester là et le regarder dans les yeux. Je me sentais tellement mal. J'aurais voulu prendre mes jambes à mon cou, mais je n'avais pas le droit. Pour lui. Je n'avais peut être aucun respect envers moi mais je lui devais une explication. Je baissais la tête, incapable de le regarder en face et me reculais maladroitement alors qu'il tentais de me prendre dans ses bras.
- Maël... je- mais il me coupe en m'embrassant, je le repousse violemment. Ecoute moi !
- Tu ne crois pas qu'on ferait mieux de manger ? dit il tout en dégainant le téléphone. C'est toujours mieux de causer le ventre plein.
- Il faut que j-
- Oui bonjour, nous aimerions avoir un petit déjeuner servit dans la chambre 203 s'il vous plaît.
- Maël ! continuais je en haussant la voix, il vint poser un doigt sur mes lèvres pour me faire taire tout en continuant à discuter avec la réceptionniste.
- Oui merci. Au revoir. Et il raccrocha avant de se tourner vers moi. Qu'est ce qu'il y a ?
Maintenant que j'avais toute son attention il m'était encore plus difficile de lui briser le c½ur et un moment je mis ma vie en pause pour me demander si je n'allais pas faire la plus belle connerie de ma vie. Je m'imaginais avec Maël en tant que couple et je ne pus nier que nous irions bien ensemble. Mais il y avait Tom, et jamais je ne serais assez hypocrite pour me servir de Maël pour l'oublier. Les larmes me montaient aux yeux alors que je réalisais la situation dans laquelle je m'étais mise. Maël était réellement important pour moi. Il était une grande partie de moi.
Mon c½ur se serra et je relevais mon visage en sa direction tentant au mieux de retenir les larmes qui suintaient au bord de mon regard. Le brun m'observa avec inquiétude ne comprenant sûrement pas mon désarroi alors que lui même n'était que joie. Une balle de plus dans la poitrine.
- Cette nuit.. c'était une connerie. Finis je par avouer et l'effet lui fit un choc, il en perdit son sourire.
- Pourquoi ? tenta t-il
- Maël, je t'adore ! t'es un type adorable et tu compte beaucoup pour moi... commençais je cherchant mes mots, mais je ne t'aime pas. Pas comme ça.
Je l'observais en silence guettant sa réaction mais il était aussi stoïque qu'une statue. Seuls ses narines dilatés prouvaient que la colère avait remplacé le bonheur éphémère. La retombée sur terre était dure. Pour tous. Et ces mots m'arrachaient la gorge sachant à quel point chacun d'eux le blesserait.
- Pourquoi ? répéta t-il comme s'il n'avait pas entendu ma réponse
- Je suis désolée, si tu savais comme je m'en veux. Il avait attrapé mon poignet et le serrait de toute ses forces comme s'il l'empêcherait de dériver.
- Pourquoi putain ! hurla t-il alors
Et la glace se brisa. Il perdit tout apparence détaché et calme et se jeta furieusement sur moi. L'une de ses mains parcourait mon corps de façon frénétique alors que l'autre continuait de maintenir mon poignet au dessus de ma tête. Ses lèvres s'abattaient sans relâche sur ma bouche, ne s'en détachant que pour respirer. J'avais peur. J'étais terrorisée même par cette violence soudaine dont il n'avait jamais fait part à mon égard mais je le laissais faire sans bouger, le laissant déferler sa colère sur moi. Après tout je l'avais mériter. Et j'avais tellement peur de le perdre. Je ne voulais pas créer en Maël des sentiments tels que ceux dont Tom m'avait emplit des années auparavant.
Il dut la sentir car il arrêta d'un coup ses assauts sans pour autant me regarder. Il se leva et avec rage frappa dans le mur face à lui, sa respiration était rapide et je n'osais bouger. Il finit par se rassoir quelques minutes plus tard, semblant calmé. Il avait gardé sa tête entre ses mains et durant quelques secondes je faillis me jeter dans ses bras. J'aurais tout fait pour l'empêcher de souffrir mais j'étais persuadé que lui faire croire à un bonheur qui n'existait pas serait bien pire.
- C'est lui ? sa voix déraillait. C'est lui n'est ce pas ?
Il ne fallait pas être devin pour savoir de qui il parlait et ma poitrine se serra à sa phrase. Que lui répondre qui ne le blesse plus encore ? Que je haïssais du plus profond de mon être Tom à cet instant ? Quel intérêt, je me serais fais vomir plutôt que de prononcer son nom. Il était capable de détruire ma vie sans esquisser un geste.
- J'aurais voulu pouvoir te dire que non. La vérité m'arrachant les quelques larmes qui me pendaient aux yeux.
Un soupir s'échappa de ses lèvres et il s'ébouriffa les cheveux. Il fixait un point invisible sur le mur beige.
- Ca à toujours été lui, c'est lui depuis le début. Continua t-il J'aurais du m'en douter. Si tu l'aime je ne fais pas le poids.
Sa phrase fût comme une douche froide. Oui c'était lui. L'aimais je ? La réponse m'horrifiait. Je lui avais permis d'approcher mon c½ur et il l'avait arraché de ma poitrine. J'aurais voulu te l'offrir Maël mais il ne m'appartient plus non plus. Un c½ur volé, un c½ur brisé. Beau score Kaulitz. D'un geste preste je séchais mes larmes du revers de ma manche et avançais la main en sa direction mais il l'évita.
- C'est bon Audrey, contra t-il. J'ai juste besoin d'être seul.
Complètement paumée je me levais mécaniquement et rassemblais mes affaires éparpillées avant de me diriger vers la porte. Bouleversée, je bousculais le room service qui venait d'arriver sans prendre la peine de m'excuser et me mit à courir dans le couloir de l'hôtel vers l'extérieur. Il fallait que je disparaisse. Je courrais sans savoir où aller, j'avais simplement besoin de m'éloigner. De mettre le plus de distance entre moi et cet hôtel. Entre moi et ce groupe.
J'observais Bill triturer nerveusement son téléphone à quelques mètres de moi. Je le sentais préoccupé sans savoir pourquoi, mais je savais pertinemment qu'il finirait par venir m'en parler en temps utile, pour le moment j'avais tout intérêt à le laisser tranquille. J'écoutais à peine Georg nous raconter les dernières idées folles de Kiara qu'il venait d'avoir au téléphone, préférant me concentrer sur les quelques accords que je faisais résonner sur ma gratte acoustique. Nous étions tous cloisonné dans cette pièce à attendre et je n'avais jamais été quelqu'un de patient.
David nous avez convoqué ici avec l'ensemble du staff pour faire un bilan de la tournée européenne avant que chacun partent profiter des quelques jours de vacances qu'on nous octroyait. La réunion s'annonçait déjà barbante, connaissant notre manager, il allait nous débiter des chiffres à tort et à travers. Bill vint s'assoir à mes côtés alors que je continuais de jouer les arpèges de rette mich. Je ne savais pourquoi j'avais choisit de jouer cette chanson, mais c'était elle aujourd'hui qui était à même de détendre mes nerfs. De refouler ce malaise oppressant que je ressentais depuis ce matin sans en comprendre la raison.
- Tu n'aurais pas vu Audrey? Finit par me demander mon jumeau
- Non pas depuis hier. Répondis je en fronçant les sourcils comprenant que là était la préoccupation de Bill. Pourquoi?
- Rien laisse tomber. soupira t-il
- Bill...
- Ok, ok souffla t-il tout en ouvrant et fermant d'un même geste son portable pour vérifier qu'il n'avait toujours aucun appel. Hier elle a pas mal bu, je ne m'en suis pas soucié puisqu'elle était en compagnie de Maël mais je ne l'ai pas revu en fin de soirée et elle n'a répondu à aucun de mes appels depuis ce matin. Débita t-il, je posais une main sur son genou pour l'empêcher de bouger.
- Elle doit surement dormir encore Bill, tu sais à quel point elle aime faire la grasse matinée surtout quand elle a la gueule de bois. Lui fis je remarquer pour le rassurer
- Oui, mais je sais aussi combien elle déteste être en retard pour une réunion lorsqu'il s'agit de son boulot. Il n'avait pas tord.
Je plongeai mon regard dans le sien pour le rassurer et recommençais à jouer mais les paroles de Bill m'avait troubler. Son absence expliquait elle le malaise que je ressentais? Non surement pas tentais je de me convaincre, après tout c'était sa vie et elle était assez grande pour la mener elle même. Me sentant observé je relevais la tête et aperçut Maël à l'autre bout de la pièce, blanc comme un linge. Il avait l'air d'avoir peu dormi, ses yeux semblaient me fusiller sur place et pourtant la tourmente que j'y lus m'empêcha de lui renvoyer un regard haineux. Savais t-il où était Audrey? Peut être, après tout, comme Bill, je l'ai avait vu hier tous deux à la soirée. Une once de jalousie ma gagna à cette pensée. Je détournais mon regard vers Bill qui tentait toujours de joindre la blonde en lui laissant un énième message sur son répondeur, je m'apprêtais à lui parler de Maël lorsque David pénétra dans la pièce.
Les conversation se turent et tous les regards vinrent se poser sur le manager à part celui du brun qui ne cessait de me fixer, m'irritant au plus haut point. Je finis par le regarder de façon provocante pour l'obliger à détourner le regard ce qu'il fît au bout d'un moment.
- Bien! Commença David. Vous savez tous pourquoi je vous ais fait venir ici alors ne perdons pas de temps. La tournée à en partie rempli nos objectifs puisque nous avons atteint les.... Je ne l'écoutais déjà plus, et me mis à regarder fixement la porte.
David nous parla pendant plus d'une demi heure sur les objectifs rempli, ceux que nous devions pousser plus loin pour la prochaine tournée, puis il finit par remercier chacune des personnes du staff et nous firent de même. Durant tout ce monologue je n'avais lâcher la porte des yeux, persuader qu'elle l'a franchirait à un moment donné et que je pourrais apercevoir ses pommettes rougir alors qu'elle s'excuserait de son retard.
Pourtant il n'en fût rien. Alors que David commençait à ranger ses dossiers et que les gens quittaient peu à peu la salle, je repensais à Maël, je me levais d'un bond et me précipitais à sa poursuite alors qu'il venait de sortir. Persuadé maintenant qu'il savait où était Audrey. Je finis par le rattraper et posait une main sur son épaule pour lui signaler ma présence, lorsqu'il en découvrit le propriétaire il se dégagea violemment. Nous nous trouvions dans l'un des nombreux couloirs du palais omnisports de Bercy.
- Qu'est ce que tu veux Kaulitz? Me demanda t-il hargneux et je fus un temps désarçonné par sa réplique.
- Oulà on s'est levé du pied gauche Kürs? T'as peut être pas été satisfait de ta nuit ? Répondis je peu amène.
Je n'avais aucune idée de ce qu'il avait pu faire cette nuit mais je n'avais aucunement apprécier le ton qu'il avait employé. Si j'avais compter être poli avec lui pour pouvoir lui parler d'
Audrey il faut croire qu'il en avait décidé autrement et je n'étais pas prêt à me laisser faire. Pourtant il sembla que ma phrase soit la goutte de trop.
Son poing s'abattit violemment sur ma figure obligeant mon cou à se tordre et craquer. De surprise je reculais de quelques pas, désarçonné. La douleur commençais à gagner ma joue alors que je le voyais se masser la main. Semblant satisfait il se retourna, prêt à partir mais il était hors de question qu'il s'en sorte comme ça. D'un coup je lui sautais sur le dos le faisant tomber et nous roulâmes tous deux à terre.
- Tu croyais vraiment j'allais te laisser partir après ça? dis je tout en me saisissant de ses poignets pour les maintenir fermement au sol.
Il m'envoya son pieds dans le ventre et sous le coup m'a respiration se bloqua. Il en profita pour s'échapper de mon emprise et se releva alors que je faisais de même. Je ne lui laissait pas le bénéfice du doute et renchéris en lui balançant une droite qui atteint son nez. Il porta sa main à son visage et un sourire mauvais s'afficha sur ses lèvres lorsqu'il se rendit compte qu'il saignait.
- Je me demande comment elle arrive encore à t'aimer après tout ce que tu lui as fait. Cracha t-il, ses mots me figèrent sur place, ne comprenant que trop peu leurs sens.
Il en profita et fonça droit sur moi pour me projeter furieusement contre le mur dans un bruit sourd. Je ne pus empêcher mon visage de se tordre en une moue de douleur et à mon tour me propulsais en sa direction. Son poing fendit ma lèvre alors que j'atteignais ses côtes avec mon genou.
- Parce que tu crois que tu vaux mieux que moi? Arguais je croisant son regard qui redoubla de colère.
- Je vaux toujours mieux qu'une merde. railla t-il
Enragé par sa dernière phrase, je tentais à nouveau de le cogner mais il feinta et m'atteint au niveau du torse. Je ne me sentais plus, j'étais hors de moi et à en croire la vision que j'en avais j'étais loin d'être seul, les coups se suivaient sans interruption je parvins à toucher son arcade alors qu'il m'avait sans doute casser une côte. Je ne répondais plus de rien, c'était comme un besoin animal, de frapper, encore et sans s'arrêter.
- Mais vous êtes malade! La voix de Georg résonna soudain dans le couloir.
Je me sentis tirer en arrière, je me débattais tentant d'échapper à la poigne de fer de mon ami alors que Gustav retenait Maël de m'égorger.
- Bah alors Kaulitz, on a besoin de ses petits amis en renfort, proféra t-il
- Je vais te défoncer la face répliquais je m'élançant sur lui toujours prisonnier des bras de Georg. Lâche moi fulminais je.
- Ça suffit Tom, tonna mon ami, vous en avez assez fait comme ça, regarder l'état dans lequel vous êtes.
Surpris j'observais Maël retenu par Gustav et constatait enfin l'ampleur des dégâts. J'avais tellement était pris dans ma colère que je n'avais aucunement fais attention à la douleur physique que je pouvais ressentir. Je sentais le goût âpre du sang dans la bouche provenant de ma lèvre ouverte, ma mâchoire était contracter par la douleur et je peinais à respirer. Le con m'avait bien arrangé mais j'avais fait fort aussi.
La tension était retombée, Maël se dégagea des bras de Gustav qui ne fît rien pour le retenir.
- Tiens. Dit il en tendant un mouchoir à Maël pour faire en sorte que son nez s'arrête de saigner, il hocha la tête pour le remercier. Emmène le dans une loge, ajouta t-il à l'attention de Georg vis à vis de moi. Je vais m'occuper de Maël.
- C'est bon. Articula ce dernier. Je suis capable de me débrouiller tout seul.
- J'ai de quoi te soigner à l'hôtel, j'ai toujours une trousse d'urgence avec moi, l'informa mon ami. Laisse moi au moins te prêter la pharmacie, libre à toi de t'en servir ensuite.
Maël soupira et après un dernier regard échangé entre Georg et Gustav, ils quittèrent le couloir alors que Georg m'entrainait vers l'une des loges de la salle de concert. Arrivé dans la pièce je m'installais sur le canapé, me tenant le plus droit possible pour tenter de limiter la douleur que je ressentais à chaque inspiration. Pendant que Georg était parti à la recherche d'une pharmacie pour me soigner, je m'allumais frénétiquement une cigarette et tirais dessus, j'avais besoin de réfléchir posément sur ce qu'il venait de se passer, mais pour l'instant j'avais surtout besoin de retrouver un certain contrôle.
Je ne m'étais pas laissé dépasser par les évènements ainsi depuis très longtemps, et malgré les élancements qui me parvenaient maintenant de façon distincte j'avais le sentiment de m'être libéré. Depuis quand ne m'étais je pas défouler ainsi? J'avais accumulé tellement de chose pour les enfouir en moi que la lourdeur de mon âme était devenu un poids banal. Mais cette intermède m'avait permis d'évacuer toute cette ranc½ur que je conservais.
- Mon dieu!
Je soupirais. Bill venait d'entrer dans la pièce et affolé il s'était précipiter vers moi. Je ravalai un cri de douleur lorsqu'il serra fortement son corps contre le mien et l'enlaça malgré mes réticences. Bien que je sache que c'était impossible, j'aurais néanmoins souhaiter cacher ça à Bill. Ce n'était en aucun cas pour l'écarter de ma vie mais plus pour me protéger des grandes démonstrations de mon frère comme celle ci. Je ne pouvais lui en vouloir, il avait hérité ça de notre mère, il suffisait qu'on se fasse une petite coupure pour qu'elle soit capable de nous traîner aux urgences. Alors je n'imaginais pas son état si elle avait été là, et sincèrement je crois que pour l'instant, l'hystérie de Bill me suffirait amplement.
- Je l'ai croisé sur le chemin. M'informa Georg un regard désolé, comme si il souhaitait se faire pardonner.
Je lui sourit pour ne pas l'inquiéter et repoussais tendrement Bill pour me permettre de respirer un peu mieux. Ses yeux étaient terrifié à mesure qu'il découvrait mon visage légèrement tuméfié au niveau de la joue droite. Ses mains se posaient sur tout mon corps comme si j'étais de porcelaine et je sentais qu'il était à deux doigts de m'emmener de force à l'hôpital. Georg vint me porter secours.
- T'inquiète pas Bill. Le sermonna t-il. Il a peut être rien dans le crâne, mais niveau physique notre Tomi est blindé. Je grimaçais face au surnom alors que mon ami souriait franchement.
Bill s'assit à mes côtés, faisant une moue peu convaincu et resta de marbre tandis que Georg me tendait un sac de glaçon pour le poser sur ma joue. Mon jumeau ne put s'empêcher de pousser un cri lorsque j'enlevais avec difficulté mon t-shirt dévoilant un hématome important au niveau des côtes.
- Bill, dis je alors qu'il s'apprêtait à répliquer. C'est rien, j'en ai vu d'autres.
Il se rabroua comprenant par un regard qu'il n'avait pas son mot à dire. Je me rassis sur le canapé tentant de cacher une grimace de douleur que j'esquissais.
- Qu'est ce qu'il s'est passé? Demanda t-il à Georg
- Aucune idée, on discutait avec Gustav près de la machine à café, lorsqu'on a entendu du bruit, on a été voir ce qu'il se passait et on est tombé sur lui entrain de se friter avec Maël. Bill soupira.
- C'est après lui que tu as couru tout à l'heure. Compris mon jumeau. J'aurais du te suivre plutôt que de rester bavarder avec David.
- Je voulais lui parler. Arguais je
- C'est plutôt réussit. Railla le Hobbit.
Et je tentais de sourire à sa remarque mais formais plus un rictus qu'autre chose. La pièce était calme, lumineuse. Mes deux interlocuteurs ne me lâchaient pas du regard, je savais pertinemment qu'ils attendaient que je leur conte la suite et je percevais même un regard de reproche de la part de mon frère.
- Quoi? Objectais je. C'est lui qui a commencé!
- On dirait un gamin de dix ans qui tente de se justifier Tom, contra mon jumeau durement. Et t'as vu dans quel état t'es. Dit il en tentant de poser sa main sur mon visage.
- C'est bon, le rabrouais je énervé en repoussant sa main. Et je me suis largement vengé, ajoutais je en repensant aux traces de sang séché que Maël avait sur le visage.
- Il avait l'arcade ouverte et Gustav pense qu'il a surement le nez cassé, informa Georg vis à vis de mon jumeau qui grimaça en imaginant la tête de Maël. Il finit par soupirer.
- Je suppose que ça devait arriver un jour ou l'autre. conclue t-il
Georg finit par quitter la pièce et je demandais par la suite à Bill d'en faire de même. J'avais besoin de me retrouver seul. Ce dernier partit une fois qu'il fût assurer que je survivrais à mes coups et blessure, dans certains cas Bill pouvait s'avérer pire qu'une mère poule mais en le revoyant suite à son accident je compris qu'il éprouvait cette même peur que j'avais pu ressentir alors. Je me délectais du silence qui s'offrait à mes oreilles après tous les bruits d'agitations qu'elles avaient pu subir.
Je me saisis de la pommade que Georg avait posé sur la table basse pour l'appliquer sur l'hématome qui colorait le haut de mon abdomen. C'était vraiment douloureux et je finit par penser que si la douleur persistait, j'irais faire une radio dans les jours suivant pour affirmer mon idée de côtes cassé. De toute façon j'étais censé aller chez ma mère pour les quelques jours de repos et je me doutais que mon jumeau lui raconterait, elle aurait finit par me trainer de force à l'hôpital.
Je tentais de me rappeler ce qui avait pu pousser Maël à porter le premier coups et me rappelait de l'allusion que j'avais faites à sa nuit sans aucune attention. Après tout la veille on avait tous finit plus ou moins éméché, à tel point que Audrey n'avait pas pointer le bout de son nez aujourd'hui. Audrey. Je me rappelais les mots qu'il m'avait craché au visage, je n'avais pas fait le lien avec elle, pourtant il ne pouvait s'agir que d'elle, c'était en quelque sorte elle qui alimentait toute notre rivalité.
Ce que je lui avais fait, je n'en étais pas fier mais en quoi était il à même d'en juger. Et quel rapport cela avait il avec le fait qu'il m'ait frappé, j'avais ressenti en lui une sorte de vengeance, de libération. Mais par rapport à quoi? Je ne cessais de cogiter. M'aimer? Comment pouvais t-il l'affirmer alors que je doutais moi même des sentiments qu'elle nourrissait envers moi. Tout comme je n'avais aucune idée de ce qu'elle pouvait ressentir vis à vis de Maël, lorsqu'il s'agissait d' Audrey j'étais toujours perdu.
- Oh merde! lâchais je en ouvrant grand les yeux, sans prêter attention au fait que je parlais tout seul.
Oui. C'était la seule explication viable et maintenant que je l'avais songé elle s'imposait à moi comme une évidence. Bill m'avait dit les avoirs vu ensemble hier et je l'avais également constaté, hors c'est en évoquant innocemment cette nuit là que je m'étais attiré les foudres de Maël. Ils avaient couché ensemble.
Tout s'éclairait maintenant, de la façon dont il me fixait ce matin à l'absence surprenante d'Audrey à la réunion. Elle l'avait repousser à cause de moi, cela expliquait sa phrase. J'aurais du me sentir combler de ce qu'il s'était passer mais seule l'amertume m'emplissait la bouche. Involontairement et de façon totalement inconsciente j'avais une fois de plus briser sa vie. Mais qu'aurais je pu faire, je n'étais même pas au courant de la situation! Et au vue de celle ci je pensais que Maël aurait pu frapper plus fort, pour une fois j'avais le sentiment de l'avoir mérité, même sans avoir rien fait.
Je me saisis de mon portable et m'apprêtais à lui envoyer un message lorsque je compris qu'elle ne prendrais même pas la peine de le lire en voyant qu'il venait de moi, et même si je demandais à mon frère de lui écrire il y avait peu de chance qu'elle fasse la différence. Elle ne voulait plus rien avoir à faire avec nous pour le moment, j'en étais persuader. Et le fait de me mettre en numéro masquer ne changerait rien. Je soupirais et laissais tomber mais une idée me vint et je me mis à taper sur le clavier de mon portable à la vitesse de l'éclair et envoyait le message.
Ne lui dit pas que je t'ai avertit trouve un prétexte quelconque
pour lui expliquer que l'on s'est battu et que Maël à besoin d'elle.
Il est surement à l'hôtel avec Gustav, ne cherche pas à comprendre,
j'essaye simplement de réparer une erreur commise involontairement.
Tom
Je déposais mon portable et fermais les yeux un instant en espérant que le message soit transmis. Je devais bien ça à Maël et j'étais persuadé connaissant quelque peu le caractère d'Audrey que s'il ne s'expliquait pas tout les deux ils seraient gênés de la situation. Et j'avais compris au fil du temps à quel point elle pouvait être attachée à lui. Ce que je n'avais jamais bien perçu il est vrai. Plus je les sentais se rapprocher et plus ma haine envers Maël grandissait mais je ne souhaitais pour autant à personne ce qu'il lui arrivait. Mon portable vibra et je me précipitais pour lire la réponse.
Tom se serait t-il découvert un c½ur? Schuss
Kiara
" écoute j 'ai lu toute ta fiction sur un aprés midi j'ai
donc pas qutité mon ordi des yeux plus de 15 min et g
vraiment adorer parske tu te porte sur la realité tu fé
vriament resentir les sentiment des personage (g méme
pleurer a plusieur reprise) on ne conai pas le vie priver et je
pense ke c une histoire ki pourer tré bien étre réel
voila pour dire ken general g lu une bonne 100éne de fiction
et ke la tienne et parmi mé prefereré - daisy

Mit-ohne-ihn, Posté le dimanche 08 août 2010 16:36
Je lirais la suite demain... Ah non merde je peux pas j'emmenage beh j'essaie pour demain soir!! =)
Amicalement Lynn*